L'abbé Alexandre Glasberg

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Né en Ukraine en 1902, Alexandre Glasberg, juif français converti au catholicisme, devint prêtre catholique en 1938 à Moulins et se consacra à un seul objectif : sauver et reclasser les exclus, les réprouvés. Il a fondé L'Amitié Chrétienne à Lyon, qui offrit asile aux réfugiés pendant la seconde guerre mondiale, fournissant familles d'accueil et faux papiers. Maquisard à ses heures, il organisa, avec la complicité de la résistance, la fuite des juif, des étrangers ou des clandestins en leur procurant faux papiers, et asile dans des centres d'accueil, créés avec l'aide du jeune militant chrétien Olivier de Pierrebourg. Il s'est en particulier illustré à l'été 1942 avec le sauvetage de près de 180 enfants juifs détenus dans un camp à Vénissieux. En 1943, l'abbé fuit Lyon pour Montauban. Émissaire du Mossad, il aida des juifs, notamment irakiens, marocains et égyptiens, à immigrer en Israël. Dans le même temps il fut à l'origine de mouvemens non-violents regroupant Israéliens et Palestiniens. Il est décédé en 1981.

En 1944, Alexandre Glasberg fonda le C.O.S., centre d'orientation sociale, association solidaire, humaniste et militante, visant la justice sociale, l'autonomie et le respect de la dignité de la personne. Comptant 13 lieux d'implantation et environ 1000 salariés, elle se spécialise notamment dans la réadaptation fonctionnelle des personnes handicapées physiques, l'accompagnement des personnes âgées en maison de retraites et dans le traitement de la précarité sociale. «Tout faire pour la personne, ne rien faire à sa place.»

Le 12 janvier 2004, l'abbé Alexandre Glasberg a reçu, à titre posthume, la médaille des Justes parmi les Nations, en même temps que son frère Vila mort en déportation en 1943, lors d'une cérémonie à Jérusalem en présence de l'ambassadeur de France en Israël, Gérard Araud. Cette médaille, remise par l'institut Yad Vashem, est la plus haute distinction accordée par l'Etat d'Israël à des non juifs qui ont apporté leur aide, au péril de leur vie, à des juifs en butte aux persécutions des nazis. Cette distinction a été décernée à 20 000 personnes dont 2262 Français.
Cf. le livre de Lucien Lazare préfacé par le cardinal Decourtray, paru chez Cerf en 1990.






Ad majorem Dei gloriam