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Les dérives de la loi sur la
laïcité : laïcisme à la française, communautarisme : une loi
liberticide.
- Le projet de loi français est discriminatoire et viole la
liberté de culte, droit de l'homme fondamental. Voir la dépêche de
l'AP, et le communiqué d'Human Rights Watch :
Headscarf
Ban Violates Religious Freedom.
- La France a été mise en accusation mercredi devant le Comité des
droits de l'enfant des Nations Unies, dont plusieurs experts ont critiqué
la nouvelle loi sur les signes religieux à l'école, jugée intolérante
envers les musulmans. Le Comité, qui réunit 18 experts indépendants
chargés d'examiner le respect par les pays signataires de la Convention
sur les droits de l'enfant (CDE) de 1990, a interrogé la ministre
française de la Famille et de l'Enfance, Marie-Josée Roig, au sujet de la
loi sur l'interdiction des signes religieux ostentatoires à l'école qui
sera appliquée à la prochaine rentrée scolaire. « En quoi le port d'un
foulard perturbe-t-il une classe ? » s'est interrogé l'expert néerlandais
Jacob Egbert Doek, qui présidait les débats, en regrettant l'absence de
"tolérance" de la part de la France dans ce débat. L'experte paraguayenne
Rosa Maria Ortiz a estimé que la loi votée au printemps par le parlement
français contrevenait à la CDE, dont l'article 14 stipule que « les États
parties respectent le droit de l'enfant à la liberté de pensée, de
conscience et de religion ».
- Cette loi est une
entrave à la liberté de religion.
- Analyse
: la loi plus dangereuse que le voile !
-
L'opinion du député Jean-Marc Nesme
- L'opinion
du député Jean-Marc Le Fur
- Mieux vaut en rire : Inventaire à la Prévert des
nouvelles interdictions scolaires
- Loi violant la liberté religieuse telle qu'affirmée dans la
déclaration des droits de l'homme
- Loi basée sur le postulat erroné selon lequel l'appartenance à une
religion serait facteur de division; sur le postulat erroné selon lequel
la condition du dialogue est de masquer l'identité de chacun - la loi
mène en fait au refus du dialogue vrai, dont la condition est précisement
l'acceptation pleine et sereine par chacun de l'identité de l'autre - et
de la sienne.
- La présidente du plus grand pays musulman, l'Indonésie,
Megawati
Sukarnoputri,
a jugé discriminatoire la législation française interdisant le voile à
l'École publique. La reliant (en disant l'injustice de moindre nature) à
l'intervention des États-Unis en Irak, elle
a déclaré : « Qu'ils s'en rendent compte ou non, ces actes discriminatoires
constituent des tests sur la manière dont ces grands pays mettent en
œuvre les droits de l'homme dont ils se sont faits les prédicateurs
à travers le monde depuis le 20eme siecle.»
- Dans une lettre publiée jeudi dernier par le quotidien italien Il
Giornale, le cardinal Mario Francesco Pompedda (préfet du tribunal
suprême de la Signature
Apostolique) explique que la conception
de la laïcité en France risque de devenir une menace pour la liberté.
« Le principe de laïcité préparé par la commission présidée par Bernard
Stasi et présenté ensuite à Jacques Chirac, écrit le cardinal Pompedda,
saute aux yeux en raison d'une exaltation de la laïcité de l'État. »
Il s'agit d'un «principe en soi important et que l'on peut partager»,
poursuit le cardinal mais il est présenté comme « une sorte de divinité qui
doit dominer toute la vie en France ».
Le principe de la laïcité « qui devrait être synonyme de liberté, devient
ainsi un refus de libertés pour les personnes individuelles », écrit-il.
Le cardinal Pompedda estime que du rapport Stasi « émerge la conscience de
l'échec d'une politique d'intégration de certaines communautés, en
particulier des communautés musulmanes».
«Si le fait de mettre le voile, poursuit le cardinal Pompedda, est le
fruit d'une imposition contre la volonté de la femme, l'État peut empêcher
qu'elle le mette car la liberté personnelle de l'individu n'est pas
respectée», «mais si la personne qui porte le voile veut le faire
librement, l'État ne peut pas l'obliger à l'enlever ».
« En vertu de quoi
l'État peut-il obliger les étudiants contre leur propre volonté, à ne pas
porter un vêtement ou un symbole rappelant leur appartenance religieuse ? »
« En vertu de quoi, poursuit le cardinal Pompedda, peut-on imposer une
tenue particulière à une fille, pour un cours d'éducation physique, si
cela va contre ses convictions les plus profondes ? »
Après avoir expliqué que le concept de laïcité est selon lui beaucoup
mieux expliqué par Jésus dans l'Évangile quand il dit « Rendez à César ce
qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », le cardinal affirme que par
la nouvelle loi française « on veut imposer la nouvelle religion du
laïcisme».
«Si ce principe est accepté, estime le cardinal Pompedda, au lieu de
sauvegarder la liberté, on la violera, en imposant des lois et des
conceptions qui finissent par ôter à la personne le droit fondamental
d'orienter sa propre vie selon sa conscience».
C'est cela qui préoccupe le pape, qui dans son récent discours au Corps
Diplomatique, a bien expliqué que laïcité ne signifie pas laïcisme mais
plutôt « un lieu de communication entre les différentes traditions
spirituelles et la nation », a conclu le préfet du tribunal suprême de la
Signature apostolique.
-
La présidente de la première session de la Cour d'assises de
Saint-Louis, Mme Aïssata Raby Wane, a condamné vendredi l'attitude du
gouvernement français visant à interdire le port du voile : le
droit aux cultes et la liberté d'expression sont des liberté fondamentale
et que sous aucun prétexte, un Etat ne peut interdire le port du voile
islamique. « L'exercice de la religion comporte un minimum de signe
extérieur, un minimum d'extériorisation. La laïcité n'est qu'un faux
prétexte brandi par les Français pour interdire le port du voile.
- Le 17 février, 4000 étudiants de l'université de Kafr
el-Cheikh,
au Caire, ont manifesté contre la loi sur
le voile : «Notre voile est une obligation et non un slogan »,
« l'interdiction du voile est encontradiction avec la démocratie
française », ont-ils scandé, ou encore : «
La loi est une guerre contre l'islam »
- La loi sur la laïcité entraînerait des dérives
communautaristes
qu'elle veut pourtant éviter.
Mgr Ricard, président de la Conférence des évêques de France,
exprime à nouveau sa réserve.
Dans un entretien accordé au quotidien français La Croix, Mgr Ricard,
président de la Conférence de France, rappelle la position commune des
évêques au sujet de la loi sur les signes religieux. Mgr Ricard
redoute que, au
lieu de freiner les revendications communautaristes, cette loi ne les
exacerbe.
- Mona Sahlin, ministre suédoise de l'intégration, qualifie la loi
française de « profondément xénophobe ».
Ad majorem Dei gloriam