Retour à la page d'accueil
Aperçus de la pensée du frère Roger
Citations
- Citations extraites de
La Règle de
Taizé
- «
Crois à la présence du Christ en toi,
même si tu n'en
éprouves aucune résonance sensible. » (La règle de Taizé, p.24)
- « Assuré de ton salut par l'unique grâce du Seigneur Jésus-Christ, tu
ne
t'imposes pas une ascèse pour elle-même. La recherche d'une maîtrise de
ta personne n'a d'autre fin qu'une plus grande disponibilité. » (La règle
de Taizé, p.13)
- « Chaque repas devrait être une agapê où se réalise notre amour
fraternel
dans la joie et la simplicité de coeur (Ac 2 46). Le moment de silence
ménagé parfois aux repas apporte rafraîchissement à ta fatigue ou
communion dans la prière pour le compagnon qui, avec toi, mange le même
pain. » (La règle de Taizé, Le repas, p. 25)
- « Jamais la bouffonnerie n'a renouvelé la joie. » (La règle de Taizé, p.39)
- « Ta prière devient totale quand elle prend corps avec ton labeur. »
(La règle de Taizé, p.34)
- « Le silence intérieur réclame d'abord l'oubli de soi pour apaiser les
voix discordantes et maîtriser le souci obsédant, dans le continuel
recommencement d'un homme jamais découragé parce que toujours pardonné.
Il rend possible notre conversation avec Jésus-Christ. » (La règle de Taizé
, p.35)
- « À chaque heure la prière, le travail ou le repos convenables, mais
le tout en Dieu. » (La règle de Taizé, p.34)
- « La joie parfaite est dans le dépouillement d'un amour paisible.
Cette joie n'a pas trop de tout l'être pour éclater.
Ne crains pas
de communier aux épreuves d'autrui, n'aie pas peur de la souffrance, car
c'est bien souvent au fond de l'abîme qu'est donnée la perfection de joie
dans la communion de Jésus-Christ.
La joie parfaite se donne. Celui
qui la connaît ne cherche ni gratitude, ni bienveillance. Elle est
émerveillement renouvelé face à la gratuité de Celui qui accorde abondance
de biens spirituels et terrestres. Elle est reconnaissance. Elle est
action de grâce. » (La règle de Taizé, p.40-41)
-
« La pureté de coeur ne se vit que dans l'oubli spontané et joyeux de sio
afin de donner sa vie pour ceux qu'on aime. » (La règle de Taizé, p. 54)
-
« Fuis les sinuosités à travers lesquelles le diable te cherche.
Si, pour préserver ton besoin d'influence ou de popularité auprès de
certians frères, tu t'abstiens d'exhorter, tu es dans la communauté une
cause de chute.
Prépare-toi à toute heure à pardonner. N'oublie pas
que l'amour s'exprime aussi dans les égards réciproques. Pas de douceur
mièvre, mais pas non plus de paroles dures. Considère dans tes
impatiences de langage la douleur faite au Christ.
Refuse de
t'abandonner aux antipathies. Elles risquent de s'entretenir quand, à
cause du grand nombre de frères, tu ne peux être à découvert avec tous.
Ton penchant naturel peut te pousser à avoir au premier abord un préjugé
défavorable, à juger ton prochain sous son mauvais jour, à te réjouir des
fautes discernées en un frère. Laisse-toi plutôt gagner par une
surabondance d'amitié pour tous.
Fuis les mesquines controverses entre
frères; rien ne divise autant que les continuelles discussions pour tout
et pour rien. Sache au besoin les arrêter. Refuse-toi à écouter des
insinuations sur tel ou tel frère. Sois ferment d'unité. » (La règle de
Taizé, p.46-47)
-
« Celui qui vit dans la miséricorde ne connaît ni susceptibilité, ni
déception. Il se donne simplement en s'oubliant lui-même, joyeusement
avec toute sa ferveur, gratuitement sans rien attendre en retour. » (La
règle de Taizé, p.49)
-
« Refuse toute complaisance à la vulgarité. Certaines plaisanteries
avivent
les difficultés des frères qui luttent pour se maintenir dans la pureté du
coeur. » (La règle de Taizé, p.54)
- « Il n'y a pas d'amitié sans souffrance purificatrice. » (La règle de
Taizé, p.55)
- « Il n'y a pas d'amour du prochain sans la croix. La croix seule
donne
de connaître l'insondable profondeur de l'amour. » (La règle de Taizé,
p.55)
- « L'esprit de pauvreté ne consiste pas à faire misérable, mais à tout
disposer dans la beauté simple de la création.
L'esprit de pauvreté
est de vivre dans l'allégresse de l'aujourd'hui. S'il y a gratuité pour
Dieu à dispenser les biens de la terre, il y a grâce pour l'homme à donner
ce qu'il a reçu. » (La règle de Taizé, p.58-59)
-
« Sans unité, il n'y a pas d'espoir d'un service audacieux et total de
Jésus-Christ. L'individualisme désagrège et arrête la communauté dans sa
marche.
Le prieur suscite l'unité dans la communauté. [...] Qu'il ne
considère pas sa charge comme supérieure mais ne l'assume pas non plus
avec fausse humilité, se rappelant uniquement qu'elle lui a été confiée
par le Christ auquel il devra en rendre compte. [...] Qu'il s'arme de
miséricorde et la demande au Christ comme la grâce pour lui la plus
essentielle. » (La règle de Taizé, Le prieur, p.61-65)
-
« Qu'il se garde de l'illusion d'être arrivé. » (La règle de Taizé, Les
nouveaux frères, p.69)
-
« Garde-toi d'étaler ta justice devant les hommes pour en être admiré.
Que
ta discipline intérieure ne te donne pas un air triste, comme un hypocrite
qui affiche un visage tout défait pour se faire voir des hommes. Oins ta
tête, lave ton visage afin que seulement ton Père qui est dans le secret
connaisse l'intention de ton coeur.
Maintiens-toi dans la
simplicité et dans la joie, la joie des miséricordieux, la joie de l'amour
fraternel.
Sois vigilant. Si tu dois reprendre un frère, que ce
soit entre toi et lui seul.
Aie le souci de communion humaine avec
ton prochain. » (La règle de Taizé, p. 78-79)
- Citations extraites de
Vivre l'Aujourd'hui de Dieu
- « La suprême compréhension se trouve dans la charité. » (Vivre
l'aujourd'hui de Dieu)
- « Seul le Christ opère la conversion des passions en un amour total
pour
le prochain. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)
- « Le chrétien perd sa joie dès qu'il vit du souci du lendemain. » (Vivre
l'aujourd'hui de Dieu)
- « Avoir un cœur plus large, une imagination assez ouverte, un amour
assez
brûlant, pour trouver le moyen de briser les liens confessionnels qui nous
enserrent. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)
- « Connaître le monde sur lequel le Christ règne aujourd'hui, mais où
l'homme ignore la souveraineté du Christ. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)
- « L'Évangile appelle les chrétiens à gagner tous les hommes; il dépose
en
chacun un ferment d'universalité. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)
- « Esprit et corps sont un. Les tenir ouverts, disponibles à l'action
de
Dieu, tel est le fondement de tout combat intérieur. Le but est de
maintenir la créature dans la communion avec le Créateur. L'unique
perspective une communion de toute la personne avec Jésus-Christ. » (Vivre
l'aujourd'hui de Dieu)
- « L'équilibre du chrétien est comparable à celui d'un homme en marche
sur
une arête. Dieu seul peut maintenir ferme dans sa marche celui qui accepte
le risque chrétien : courir vers le Christ. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)
- « Rappelons alors ce conseil : il faut s'attacher à la fidélité dans
les
heures de sécheresse spirituelle plus encore qu'aux jours où la foi porte
spontanément à la prière et au recueillement, et se souvenir des
exaucements, des heures pleines de la présence de Dieu. Le seul remède au
formalisme et l'accoutumance, c'est précisément de rester fidèle à la
résolution prise, de rechercher toujours, dans son application, la ferveur
et l'adoration. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)
- « Une certitude : toute communication conduit au prochain. Le signe
d'authenticité de toute vie intérieure, c'est-à-dire de toute relation
avec Jésus-Christ, est la découverte du prochain. Et si le prochain
disparaît de notre dialogue avec le Christ, alors notre amour pour Dieu
concerne une divinité mythique sans rapport avec notre humanité, plutôt
que le Christ de l'Évangile. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)
- « Il faut se rappeler plutôt ce que disait Sertillanges : deux heures
de
travail créateur, fournies jour après jour, sont suffisantes pour un
travail intellectuel qui conduira loin. » (Vivre l'aujourd'hui de Dieu)
- « C'est en commun et pour tous, riches et pauvres, que la terre fut
créée
: pourquoi donc, ô riches, vous attribuez-vous le monopole de la propriété
foncière ? La nature ne connaît pas de riches; elle n'engendre que des
pauvres. Ce n'est pas de ton bien que tu fais largesse aux pauvres, c'est
une parcelle du sien que tu restitues; car c'est un bien commun donné à
l'usage de tous que tu usurpes seul. La terre est à tous, non aux riches
seulement. » (saint Ambroise de Milan)
- « C'est parce que quelques-uns essaient de s'approprier ce qui est à
tous
que les querelles et les guerres éclatent, comme si la nature s'indignait
de ce que l'homme, au moyen de cette froide parole, le tien et le mien,
mette la division où Dieu a mis l'unité. [.] Ces mots, le tien et le mien,
sont vides de sens et n'expriment aucune réalité. Ce sont les biens des
pauvres dont vous êtes dépositaires, alors même que vous les possédez à la
suite d'un travail honnête ou par héritage. [.] La plus grande plaie que
vous font les richesse, c'est qu'elles vous arrachent à la bienheureuse
servitude du Christ. » (saint Jean Chrysostome)
- « Mais ces biens sont à moi : n'ai-je pas le droit de les garder ?
Comment
à toi, où les as-tu pris, d'où les as-tu apportés en ce monde ? C'est
comme si quelqu'un, s'étant emparé d'une place de théâtre, voulait
empêcher les autres d'entrer et jouir seul, comme s'il y avait un droit
exclusif, d'un spectacle destiné à une communauté. Tels sont les riches :
ils considèrent les biens communs comme leur appartenant, parce qu'ils
s'en sont emparés les premiers. Si vous appelez vôtre une maison, vous
n'avez rien dit. En effet l'air et la terre, toute demeure est au
Créateur, aussi bien que vous-mêmes qui l'avez bâtie et toutes choses sans
exception. [.] La communauté de biens est une norme d'existence plus
adéquate que la propriété privée et seule conforme à la nature. » (saint
Basile de Césarée)
- « N'est-ce pas un mal de retenir seul ce qui appartient au Seigneur,
que
de jouir seul du bien qui est à tous ? Et la terre n'est-elle pas à Dieu
avec tout ce qu'elle renferme ? Si nos richesses appartiennent au Seigneur
du monde, elles sont aux hommes qui sont ses serviteurs comme nous, car
tout ce qui appartient au Seigneur est à l'usage de tous. » (saint Jean
Chrysostome)
- Citations extraites de
Vivre
l'inespéré
-
« Reposer son cœur en Dieu, se laisser flotter sur les eaux sûres, aimer la
vie telle quelle se présente, avec son cortège d'aspérités. Donner sans
compter les années qui restent à vivre, sans calcul pour durer plus ou moins
longtemps. » (Vivre l'inespéré, p. 138)
- « Il s'expose à être un mort vivant, celui qui se réserve pour lui-même.
Si
le but de la vie est simplement de perdurer, l'existence n'a aucun sens. Qui
accepte de perdre sa vie entend un appel qui le dépasse. » (Vivre l'inespéré,
p. 118)
- « Aucune crainte pour le salut des hommes. Dieu est amour. Pour ceux qui
le
savent, là elle est la plénitude. Quant à ceux qui nont jamais rien su de
Dieu, c'est pour les visiter que, le Samedi Saint, Jésus est descendu « dans
les régions inférieures de la terre ». Il est allé auprès de chaque être
humain, mort avant lui. Et cette visitation auprès de ceux qui ne le
connaissent pas, il la continue à toute heure... » (Vivre l'inespéré)
- « Le carême : quarante jours donnés à l'homme pour qu'il s'émerveille dun
amour sans nom. » (Vivre l'inespéré, p. 71)
- « Pour le chrétien, y a-t-il aujourd'hui une autre démarche que celle qui
porte un nom difficile à écrire : la sainteté ? » (Vivre l'inespéré, p. 71)
- « Laisser sourdre en nous une eau vivre, le Christ, et tout un univers
intérieur comble des abîmes. Nous voilà entraînés loin d'une manière
oppressive de vivre, si caractéristique de nos sociétés civilisées. » (Vivre
l'inespéré, p. 34)
- « L'essentiel demeure caché à nos propres yeux
et l'ardeur de la recherche
est plus soutenue encore, pour avancer vers l'unique réalité. » (Vivre
l'inespéré)
- « Mais ose avancer sans regarder en arrière, chemine vers l'étonnement,
vers
l'inespéré. Si le sens ultime de la vie était la joie de Dieu en l'homme ? »
(Vivre l'inespéré)
- « Si l'Évangile suggère à l'homme d'être lui-même et de faire valoir ses
propres dons au centuple, ce nest pas pour qu'il se serve lui-même, c'est pour
servir l'autre. Être soi-même selon l'Évangile, c'est creuser jusqu'à
découvrir le don irremplaçable qui est en chaque être. À travers ce don
spécifique qui ne ressemble en rien à celui d'un autre, l'homme se réalise en
Dieu. Faire silence, se retirer au désert, ne serait-ce qu'une fois dans sa
vie, pour connaître ce don... » (Vivre l'inespéré)
- « Certains êtres conservent jalousement dans leur cœur un tesson de
bouteille
qui les égratigne à souhait et avec lequel ils risquent d'égratigner autour
deux. » (Vivre l'inespéré, p. 86)
- « Sans arrière-pensée, sans regret, sans nostalgie, cueillir les
événements,
même minimes, avec un émerveillement non épuisable. Va, chemine, mets un pas
devant l'autre, avance du doute vers la foi et ne te préoccupe pas des
impossibilités. Allume un feu, même avec les épines qui te déchirent. »
(Vivre l'inespéré, p. 90)
- « À nous de passer par le Jardin des Oliviers. Connaître l'abandon des
autres, et même apparemment celui de Dieu, pour parvenir à s'abandonner
soi-même en Dieu. Je mapproche de ce jardin, je suis encore à la porte, je
nose pas y entrer, mais je sais que je dois le faire si je veux accompagner
le Christ et attendre avec lui la Pâque, un nouveau message. » (Cristobal,
cité par Frère Roger, in Vivre l'inespéré, p. 99)
- Citations extraites de
Lutte et
contemplation
-
« Le célibat des prêtres, folie de l'Évangile, a entretenu en son sein une
veine mystique : l'Église était conduite vers l'invisible, le mystère du
Christ, cet irrationnel de l'Évangile. Le mariage des prêtres orientera vers
le fonctionnel, l'instrumental. » (Lutte et contemplation, p. 150)
-
« Il n'est pas possible de tout saisir de l'Évangile. Mais si, au cours de
votre séjour, vous avez compris une seule parole, un seul geste, presque rien,
alors vivez cette parole et ce geste, aussitôt et intensément. Une fois un
premier pas assuré, il ouvrira aux pas suivants. Vivre le peu que nous avons
compris, mais créer à partir de cette petite intuition, à partir de la
pauvreté de chacun. Combattre pour trouver une intuition et en vivre. »
(Lutte et contemplation, p. 132)
-
« L'homme ne crée qu'à partir de sa pauvreté. » (Lutte et contemplation, p.
48)
-
« Toujours demeure une limite, au-delà de laquelle l'homme se trouve seul avec
lui-même, dans l'expression écrite comme dans la spontanéité de la parole. »
(Lutte et contemplation)
« Ici, attardement d'un grand été. Je veux encore chanter la maturité de la
vie, les fruits gonflés du marronnier, la splendeur de la nuit tiède, les
senteurs des feuilles trop tôt tombées, l'herbe repue d'une épaisse rosée, les
soifs étanchées de la terre. » (Lutte et contemplation, p. 127)
-
« Laisse-moi goûter ma part de pain. Oui, ma part de pain. Non pas la misère.
Pas davantage une pauvreté feinte, camouflée sous une austérité janséniste.
Et pas non plus la richesse. » (Lutte et contemplation, p. 128)
-
« Cuando otros lloran sangre, que derecho tengo yo para llorar lagrimas ?
(Jose Marti, écrivain cubain)
-
« Je te demande deux choses, ne me les refuse pas avant que je meure. Éloigne
de moi la fausseté, la parole mensongère. Et ne me donne ni la pauvreté, ni
la richesse. Laisse-moi goûter ma part de pain. Dans labondance, je
pourrais te trahir en disant : le Seigneur n'existe pas. Dans la misère, je
pourrais dérober et profaner le nom de Dieu. » (A.T.)
-
« Trop fulgurant pour être vu, Dieu est un Dieu qui aveugle le regard. Le
Christ capte ce feu dévorant et, sans éclat, laisse Dieu transparaître. Connu
ou non, le Christ est là, auprès de chacun. Il est là comme un clandestin,
lumière dans notre obscurité, brûlure au cœur de lhomme. Il est tellement n
lié à l'homme qu'il demeure en lui, même à son insu. Mais le Christ est
aussi, en Dieu, un autre que nous-mêmes. Il existe pour lui-même, il pourrait
exister sans l'homme. Il est le vis-à-vis de l'homme qui, dans un
face-à-face, le cherche inlassablement. Il se tient en avant et au-delà de
l'être humain. » (Lutte et contemplation, p. 173)
-
« Rien ne remplace l'écriture, cette réflexion lente, élaboration dessinée sur
la page brillante, sous la lampe, en signes arrondis. » (Lutte et
contemplation, p. 159)
- Citations extraites de
Fleurissent les déserts du
cœur
-
« Que dans ta journée, labeur et repos soient vivifiés par la Parole de Dieu.
Que tu maintiennes en tout le silence intérieur pour demeurer en Christ.
Pénètre-toi de l'esprit des béatitudes : joie, miséricorde, simplicité. »
(Fleurissent les déserts du cœur)
-
« Qui aime admire. Qui aime trouve toujours en l'autre un motif d'admiration.
Les difficultés de caractère deviennent des accidents supportables. »
(Fleurissent les déserts du cœur)
-
« Le vendredi soir, mettre l'icône de la croix au sol, aller placer son front s
sur le bois de la croix, déposer en Dieu, par une prière du corps, ses propres
fardeaux et ceux des autres. » (Fleurissent les déserts du cœur)
-
« Souffle de l'amour du Christ, feu de son Esprit, allume les déserts du cur.
Traverse-les de part en part. Fais fondre ce qui se rebelle face au mystère
de communion. » (Fleurissent les déserts du cœur)
- Citations extraites de
Unanimité dans le
pluralisme
-
« Se savoir pauvre de tout. La force de Dieu s'accomplit dans la faiblesse de
l'homme. » (Unanimité dans le pluralisme)
-
« L'amitié entre frères n'est jamais neutre. Ou bien elle fait grandir
l'homme, ou bien elle le fait régresser. » (Unanimité dans le pluralisme)
-
« Le rejet d'un engagement pris pour la vie devant Dieu casse l'homme, parce
que cette rupture atteint un tout, la personne humaine dans son unité. »
(Unanimité dans le pluralisme)
-
« Est-il joie plus dense que celle du pardon des offenses ? » (Unanimité dans
le pluralisme)
-
« Seule l'unanimité dans l'essentiel autorise une liberté audacieuse. »
(Unanimité dans le pluralisme)
-
« Qui blesse l'amour n'édifie pas l'Église de Dieu. » (Unanimité dans le
pluralisme)
-
« L'esprit de pauvreté, le sens du provisoire, l'aujourd'hui de l'Évangile
sont indispensables à l'institution, pour que personne ne nous arrache à la
fraîcheur de l'Évangile. » (Unanimité dans le pluralisme)
- Citations extraites d'
étonnement d'un amour
- « Ô Dieu, père de chaque humain, tu demandes à tous de
porter l'amour là où
les pauvres sont humiliés, la joie là où l'Église est abattue, la
réconciliation là où les hommes sont divisés, le père avec son fils, la mère
avec sa fille, le mari avec sa femme, le croyant avec celui qui ne peut
croire, le chrétien avec son frère chrétien non aimé. Tu nous ouvres ce
chemin pour que le corps écartelé de Jésus Christ, ton église, soit ferment de
communion pour les pauvres de la terre et dans toute la famille humaine. »
(Frère Roger et Mère Teresa)
-
« Ton amour, ô Christ, a blessé mon âme, j'avance en te chantant. » (Saint r
Jean Climaque)
-
« écrire de multiples lettres fait vivre intensément avec chaque correspondant
au point que lever la tête et rencontrer son regard par-dessus la feuille de
papier serait à peine étonnant. » (étonnement d'un amour)
-
« Seigneur Christ, il est sans prix le mystère de ta présence, et mystérieuse
la voie sur laquelle tu nous attends pour nous conduire au Père. Même quand
nous comprenons très peu de chose de ta vie, par ton Esprit qui habite en nos
cœurs c'est Dieu lui-même qui nous devient compréhensible. Alors tu opères ce
miracle en l'homme: tu fais de lui une pierre vivante dans ton corps, ton
Église. Toi le Christ qui est amour, tu ne veux pas que nous soyons des juges
qui du dehors jettent la condamnation, mais tu offres d'être, à l'intérieur de
toute communauté, à l'intérieur aussi de la famille humaine, comme un levain
dans la pâte, un ferment qui soulève les énormes poids, tout ce qui s'était
figé et endurci. » (étonnement d'un amour)
-
« Cœur de mon cœur écartelé, qui apaisera la plainte enfouie ?
Qui inondera
d'huile la morsure d'une peine jamais éteinte ? Christ, entends-tu la voix
retenue ? Tu es là, apaisement d'un amour. » (étonnement d'un amour)
-
« Si tu veux travailler pour un an, sème du blé; pour dix ans, plante un
arbre; pour trente ans, prépare des hommes. » (proverbe chinois, in étonnement
d'un amour)
-
« Que surgissent des vocations mystiques, elles soulèveront l'espérance de
l'Église endeuillée. » (étonnement d'un amour)
-
« Le bonheur : il est là, à portée de main. Ne jamais le chercher, il
s'enfuirait. Il est dans la vigilance de l'émerveillement. Le bonheur semble
parfois disparaître pour longtemps, très longtemps. Pourtant il est là, dans
la rencontre d'un regard. » (étonnement d'un amour)
-
« Le cancer a depuis longtemps perdu son caractère d'ennemi, de perturbateur.
Il a le rôle d'un fidèle collaborateur, une sorte d'animateur qui aide à
changer en moi beaucoup de choses, à remuer, à mettre en question, à donner de
nouvelles et vastes perspectives. [...]
Puis vint le moment où je reconnus que
l'acceptation même de ce sentiment d'insuffisance et de
limitation pouvait porter des fruits. Je ne dois pas regarder ce que font les
autres ou ce dont ils sont capables, mais bien plutôt reconnaître et accepter
totalement mes limites. C'est la source de la libération : ensuite, je nai
plus besoin de me comparer aux autres ou de regarder mes incapacités. Le
sentiment d'infériorité et l'impression d'être mis de côté ont beaucoup
contribué à ma croissance d'homme. Ils m'ont donné accès à moi-même et c'est
si important pour mes patients : non seulement pouvoir les accepter dans leurs
craintes et leurs fragilités, cela va de soi, mais, bien plus, savoir que ces
craintes et ces fragilités ont leur côté positif, qu'elles peuvent conduire à
quelque chose de bon. » (Un psychiatre, in étonnement d'un amour)
- « Pierre est mort à Rome. Le Christ lui a confié une charge précise dans son
église. À nous, par notre ardente confiance, d'aider l'évêque de Rome à se
dépouiller d'énormes structures, pour que son ministère soit de plus en plus
celui d'un pasteur universel, qui actualise une pastorale œcuménique pour tous
les chrétiens, qui conduise l'Église à devenir ferment de communion dans toute
l'humanité. » (étonnement d'un amour)
- Citations extraites de
Dynamique du provisoire
-
« La terre est donnée à lhomme pour qu'il s'en serve. Elle est pour lui
moyen de liberté et non d'atteinte à la liberté d'autrui. » (Dynamique du
provisoire, p. 68)
-
« En face des sombres pronostics apportés par la prospective, il importe de
se souvenir que, dans les périodes les plus difficiles, bien souvent un petit
nombre de femmes et dhommes, répartis à travers le monde, ont été capables de
renverser le cours des évolutions historiques, parce qu'ils espéraient contre
toute espérance. » (Dynamique du provisoire, p. 17)
-
« Il ny a pas de réconciliation sans des renoncements réciproques. Au jour
où se réalisera entre chrétiens une communion visible, il faudra bien mourir à
soi-même, et parfois mourir à ce qui a le plus marqué la famille où lon
vivait pour un temps, en un lieu. » (Dynamique du provisoire, p.
128)
-
« Qui ne brûlerait du désir de comprendre son vis-à-vis dans le conflit de son
existence : considérer dans son regard une flamme éteinte ou au contraire une
sérénité conquise sur lui-même; considérer chez lui le comportement retenu de
tout l'être ou les stigmates des pulsions contradictoires, le don généreux de
la personne ou l'ardente volonté de se réserver. » (Dynamique du provisoire,
p. 54)
-
« Il faut le dire, celui-là seul qui a le sens des continuités peut être au
bénéfice de la dynamique du provisoire. L'enthousiasme, conçu comme une
ferveur, est une force positive, mais qui n'est pas suffisante. Cest une
force qui s'épuise et s'évanouit si elle ne communique pas son élan à une
autre force, plus souterraine et moins sensible, qui doit nous faire cheminer
notre vie durant. Assurer la continuité est indispensable, car les
enthousiasmes sont entrecoupés de temps morts, de déserts arides. Ainsi en
va-t-il de la régularité dans la prière. Gémir sur cette fidélité nécessaire
serait, en fait, gémir sur soi-même. Car le jour venu, cette régularité et
cette continuité serviront de point d'appui pour reprendre élan. L'un ne va
pas sans lautre : l'enthousiasme dans la perspective du provisoire et la
continuité dans la perspective de l'espérance. » (Dynamique du provisoire, p.
129-130)
-
« Jésus sera toujours avec moi, et ne s'écartera de moi en aucun temps. En
aucun temps, certes, puisque dédaignant et rejetant tout ce qui nest pas lui,
je m'attacherai à lui seul. Jésus sera ma vie, ma nourriture, mon repos, ma
joie. Il sera pour moi la patrie et la gloire. Jésus sera tout pour moi :
ici-bas autant qu'il est possible par l'espérance et l'amour, jusquau seuil
de l'éternité : alors, je le verrai face à face, il la promis. » (Pierre le
Vénérable, Sermon sur la louange du Sépulcre du Seigneur)
-
« Il n'y a rien de stable en ce monde... aussi faut-il nécessairement avancer ou reculer.
Demeurer dans l'état où on est arrivé est impossible. Qui ne veut
progresser recule. Cest Jésus-Christ qui est le prix de la course. Si vous
vous arrêtez alors qu'il avance à grands pas, non seulement vous ne vous
approchez pas du but, mais le but même s'éloigne de vous. » (Saint Bernard,
Lettre 254)
- Citations extraites de
Ta fête soit sans fin
- « Œcuménisme signifie "toute la terre habitée", tous les hommes sur la
terre. Pas de recherche d'unité chrétienne sans une volonté d'aller
partout et de se rejoindre les uns les autres. » (Ta fête soit sans fin,
p. 21)
- « Se tenir au désert n'est pas conforme à la nature de l'homme.
L'attention toute entière est requise pour saisir un silence habité en
plénitude. » (Ta fête soit sans fin, p. 27)
- « Nous serons étonnés dans l'au-delà de rencontrer ceux qui, sans
connaître le Christ, en ont vécu à leur insu. » (Ta fête soit sans fin, p. 33)
- « Ces dernières années, j'ai entendu à plusieurs reprises des
protestants (et parmi eux des pasteurs ayant une autorité personnelle) me dire :
- « Depuis le concile du Vatican, l'Église catholique a répondu aux
questions posées par la Réforme à tel point que le protestantisme a perdu ses
raisons d'existence séparée; le meilleur de ses aspirations a désormais
été intégré dans l'Église catholique. Va-t-il en tirer les
conséquences ou trouver de nouvelles justifications à la séparation ? » (Ta fête soit sans fin)
- « [Répondant à la question d'un jeune sur la signification de la prière
pour lui] Ne cherchez pas une réponse qui néglige votre humanité.
Quant à moi, je ne saurais comment prier sans le corps. Je ne suis pas un
ange et je ne m'en plains pas. En certaines périodes, j'ai conscience
de prier plus avec le corps qu'avec l'intelligence. Une prière au ras
du sol : ployer les genoux, se prostrer, regarder le lieu où se
célébrera l'eucharistie, faire usage du silence apaisant et même des bruits qui
montent au village. Le corps est là, bien présent, pour écouter,
comprendre, aimer. Quelle dérision de vouloir compter sans lui ! » (Ta fête
soit sans fin, p. 49)
- « Progressisme et conservatisme risquent bien de provenir d'une même
source et d'avoir pour motivation une régression. Pour le progressiste,
régression vers l'adolescence, cet âge des éclatements où les continuités
apparaissent comme des carcans. Pour le conservateur, régression vers
un passé lointain, situé en-deçà de sa propre naissance : n'est valable
que ce qui appartient à ce temps. » (Ta fête soit sans fin, p. 51)
- « La mise en avant de sa personne conduit invariablement à la
désespérance. » (Ta fête soit sans fin, p. 58)
- « La remise à Dieu des soucis, des opposants, libère les énergies pour
regarder au-delà des situations, au-delà aussi des êtres. Peut-être
est-ce ainsi que déjà nous atteignons une parcelle d'éternité ? » (Ta fête
soit sans fin, p. 87)
- « À travers toute son histoire, l'Église catholique, la catholica, ne
cherche-t-elle pas, après l'échec des repliements, à être lieu de
communion pour la multitude ? Si elle est rendue plus fragile par les épreuves
présentes, elle en devient d'autant plus perméable. J'ai confiance en
elle parce que, en dépit de toutes les scléroses, elle a permis que
soient vécues ces deux paroles du Christ : "Ceci est mon corps" et "Ce que
vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel". » (Ta fête soit
sans fin, p. 90)
- « Consentir à sa propre mort donne de retrouver un courant de vie. » (Ta
fête soit sans fin, p. 124)
- « Le Christ ressuscité fait de la vie de l'homme une fête continuelle. »
(Saint Athanase)
- « L'homme est porteur du Christ mais impossible pour autant de ramener
le Christ à une dimension anthropocentrique. Nous n'en ferions qu'une
projection de nous-mêmes. » (Ta fête soit sans fin, p. 152)
- « Ce ne sont pas celles qui voient Dieu qui sont des saintes, ce sont
celles qui y croient. » (Sainte Thérèse d'Avila)
- « Admiration, étonnement : ces valeurs d'évangile débouchent sur
l'"enthousiasme" qui littéralement signifie "être saisi par Dieu". » (Ta fête
soit sans fin, p. 169)
- « Réintégrer en soi les découvertes du point de départ demeure une
source de fête pour reprendre non seulement un second souffle mais de
nouveaux souffles successifs, jusqu'à la mort. » (Ta fête soit sans fin, p.
172)
Ad majorem Dei
gloriam